Permis de conduire : les erreurs les plus courantes des candidats et comment les éviter

Moniteur permis de conduire

La crise du permis de conduire prend une ampleur inquiétante à Besançon. Comme dans de nombreuses régions françaises, le déficit d’examinateurs du permis de conduire provoque de fortes perturbations dans les auto-écoles du Doubs. Cette situation se traduit par des délais d’attente anormalement longs, un surcoût pour les candidats, et une grande incertitude pour les professionnels du secteur.

Une baisse critique du nombre d’inspecteurs

Au niveau national, la tendance est claire : les départs à la retraite, les arrêts maladie, et le manque de remplacements ont entraîné une baisse du nombre d’inspecteurs du permis de conduire. En 2023, près de 1,4 million de candidats se sont présentés au permis B, alors que le nombre d’examinateurs diminue. Dans le Doubs, cette réalité nationale est encore plus marquée. Selon un député local, certains centres d’examen sont passés de 280 créneaux par mois à seulement 113 en l’espace de deux mois.

Le logiciel Rendez-vous Permis, facteur aggravant

Entré en vigueur en 2023, le nouveau système de réservation en ligne, « Rendez-vous Permis », suscite de vives critiques. Conçu pour améliorer la gestion des places d’examen, il est perçu par beaucoup d’auto-écoles comme une « billetterie de concert » où chaque créneau disponible est rapidement accaparé. Ce système, combiné à la raréfaction des inspecteurs, engendre une forte tension sur les disponibilités.

Des délais de plus en plus longs

Pour les élèves des auto-écoles bisontines, les conséquences sont directes : 

  • Attente de 6 à 8 mois pour passer l’examen de conduite
  • Reprise obligatoire d’heures de conduite pour ne pas perdre le niveau
  • Hausse significative du budget formation (plusieurs centaines d’euros)

Officiellement, le délai moyen serait de trois mois, mais sur le terrain, beaucoup de candidats patientent bien plus longtemps.

Impact sur les auto-écoles : activité en berne

Les auto-écoles de Besançon sont également en difficulté. Elles ne peuvent pas inscrire de nouveaux élèves si ceux déjà formés ne peuvent pas passer l’examen. Résultat :

  • Perte de chiffre d’affaires
  • Saturation des agendas
  • Délocalisation de candidats vers d’autres départements
  • Risque de fermeture pour certaines écoles

Une pression accrue sur les inspecteurs

Les inspecteurs encore en poste subissent une charge de travail élevée. Le logiciel RDV Permis les place au cœur d’une gestion complexe, où chaque créneau disponible devient source de conflit et de frustration. Cette tension peut conduire à des burn-out, augmentant encore le taux d’absentéisme. Un véritable cercle vicieux.

Les conséquences humaines : stress, abandon et inégalités

Pour les jeunes candidats, souvent étudiants ou demandeurs d’emploi, le permis de conduire est indispensable à l’insertion professionnelle. Les retards dans l’obtention du permis compromettent des projets de travail, de formation ou de mobilité. Certains abandonnent temporairement ou renoncent à passer l’examen faute de moyens. Les familles se retrouvent à harceler les secrétariats des auto-écoles pour tenter d’avoir une date, sans succès.

Les réponses apportées

Face à cette situation, le gouvernement a annoncé :

  • Le recrutement de 100 nouveaux inspecteurs d’ici 2026
  • 15 recrutements en 2023, 38 en 2024
  • Renforts temporaires pour les départements les plus touchés

Les syndicats professionnels demandent également une révision du système RDV Permis, une meilleure répartition des places d’examen, et un dialogue renforcé avec les auto-écoles locales.

Mobilisation des professionnels à Besançon

En mars 2024, plusieurs auto-écoles bisontines ont tiré la sonnette d’alarme. Certaines sont même entrées en redressement judiciaire, fragilisées par les retards d’examen et un climat de contrôle renforcé. Les professionnels demandent des solutions concrètes : plus de créneaux, un soutien logistique, et des recrutements accélérés.

Conclusion : un secteur en crise, des solutions urgentes

La pénurie d’examinateurs du permis de conduire à Besançon n’est pas un simple contretemps logistique : elle touche le cœur même du système de formation à la conduite. Les auto-écoles doivent faire face à une crise d’ampleur, avec des conséquences économiques, humaines et sociales. Pour que les candidats puissent passer leur permis de conduire dans des conditions normales, une action rapide et coordonnée de l’Etat est indispensable. La réussite de cette mission passe par le renforcement des effectifs, une meilleure organisation et un véritable soutien aux professionnels de la conduite.

 

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